Il y a quelques temps de ça, j’ai eu une sérieuse remise en question, vous vous souvenez ?
Je mettais César à l’école à reculons, les matins étaient difficiles, surtout l’hiver, se lever tôt, il fait encore nuit, déjeuner alors que le petit estomac n’est même pas encore réveillé lui non plus, puis il fallait se dépêcher pour ne pas arriver en retard à l’école, si nous avions plus de 5 minutes de retard nous retrouvions la porte close ou une femme peu agréable m’arrachait mon fils des mains en me toisant du regard limite en me claquant la porte au nez, ou plusieurs fois j’ai du m’énerver pour avoir mon bisous d’aurevoir… Puis les milles choses à faire de la journée, il fallait déjà retourner le chercher, même course, l’heure du goûter, la douche, préparer à manger, dîner à l’heure pour se coucher pas trop tard sinon le lever sera difficile… et ainsi de suite… Nous avions accumulé un stress permanent, la pression redescendait le week-end.
Je devenais sérieusement désagréable, mais j’étais une enfant de cœur face à ce nain épuisé et énervé à longueur de journée….
Puis il y a eu l’histoire de la cantine, ou je me suis retrouvée face à la directrice, un « médecin » scolaire complètement incompétente et totalement has-been, et la dame de la cantine, pour batailler expliquer le régime alimentaire que nous suivions, ou plutôt devrais-je parler de convictions et d’éthique… Mais d’après elle c’était plutôt un danger…
Par contre si César ne déjeunait pas, (car pas réveillé, vous avez déjà essayer d’avaler un petit dej’ complet au saut du lit?) j’avais l’interdiction (mot de la personne responsable des repas) d’apporter un goûter, donc je devais laisser mon fils le ventre vide jusqu’à midi.. mais c’est le protocole n’est ce pas… ?
Bref, beaucoup trop de choses m’ont vraiment lassée, un petit garçon bien trop souvent sur la défensive, à ne me parler que de ceux avec qui il s’était disputé, ou du dernier sac à la mode de son camarade…
Puis il s’est mis à taper, pour un oui ou un non, alors que nous lui enseignons tout le contraire à la maison… à se fâcher et à ne pas savoir dire pourquoi. Ca m’a fait beaucoup de peine.
Bref, j’ai longtemps réfléchi, j’ai eu peur, peur de pas y arriver, de ne plus avoir de temps pour moi, enfin toutes les phrases que les gens peuvent vous sortir quand on parle de l’école à la maison, la sociabilisation, l’isolement, et si il ne sait pas lire à temps, et comment tu vas faire pour avoir du temps toi, et comment tu vas travailler… etc… J’ai une maman institutrice en maternelle, imaginez la remise en question ! 😉
Puis, pendant que tout ça faisait lentement son chemin, j’ai rencontré une petite fille plutôt exceptionnelle. J’ai fait la connaissance de Sann, la progéniture du pétillant blog AddFunandMix.
Add, m’avait gentiment invité à manger lors d’un passage à Paris, et je me suis retrouvée face à une enfant qui me tenait une conversation digne d’une adolescente… Elle n’est pourtant jamais allée à l’école… J’ai vu avec quelle aisance, elle les laissait faire leurs propres apprentissages, je n’oublierai jamais la cession de repas du petit dindonneau et de sa purée sur sa tablette, Vega si timide mais à la fois déjà si légère, je suis sortie de chez cette jolie famille, confiante.
J’ai pourtant continué de le mettre à l’école, car c’est la norme, c’est comme ça qu’on fait, puis on se dit « oh tu sais la maternelle c’est pas si mal », il voit ses copains, il avait l’air content d’y aller.
J’ai continué à me renseigner, j’ai appris qu’il y’avait un gros groupe d’ief en Midi Pyrénées, j’ai regardé des documentaires, lu des bouquins, et l’excellent reportage « être et devenir » visionné pendant les vacances de Noel, a eu raison de ma décision, si je ne me lançais pas, quand le ferais-je? Je me suis bousculée, croyez moi.
Ca me parlait tellement, ça me prenait aux tripes, je suis sa mère, je suis donc décisionnaire de ce qu’il deviendra, de ce que je lui montrerai, apprendrai… Je ne veux pas faire de lui un petit soldat, un mouton. Son papa m’a dit que j’allais en faire un marginal.
Tant mieux ! Je ne peux pas lui souhaiter mieux ! Qu’il voie les choses autrement !
L’école n’est pas la seule voie de l’apprentissage loin de là. Dans le reportage, il y’a une phrase qui a retenu mon attention et a tout résumé : montrez leur votre vie ce que vous aimez et tout viendra ensuite… Je la trouve si jolie…
L’unschooling ce n’est pas lécole, c’est la vie tout simplement il y’a tant de choses à voir, pourquoi vouloir absolument les presser?
Je cite l’excellente traduction de l’article de Pam Laricchia: Unschooling doesn’t look like school at all
Le unschooling c’est comme des vacances d’été qui ne finissent jamais, moins la chaleur, mais avec une grande différence : les enfants ne passent pas leur temps à décompresser, à évacuer le stress accumulé causé par les horaires stricts et par la pression de performance. Et ils ne finissent pas par se plaindre qu’ils s’ennuient parce que personne ne leur dit quoi faire. À la place, ils sont occupés à poursuivre leurs intérêts.
Le unschooling ressemble à la vie.
Je vous invite vraiment à lire cet article si le mien vous intéresse et si vous souhaitez débattre 😉
Pour entrer dans notre belle société…voilà pourquoi, vite apprendre à lire, à compter, à calculer, à bien travailler, faire ses devoirs, faire du sport, travailler, gagner de l’argent, consommer et hop, la boucle est bouclée !
C’est con hein, vous devez vous demandez ce que la maternelle peut bien faire pour les « changer ». Je ne crache pas sur l’école, je sais pertinemment qu’il existe des instits supers cools et bienveillante, j’en connais même personnellement, celle de César n’était pas un monstre. Ce qui me dérange, finalement c’est cette volonté de les faire rentrer dans des cases pour les mouler tous de la même manière. On apprends à tenir son crayon (comme ça et pas autrement), à se taire, à s’asseoir alors que ils sont bient trop petits pour tenir en place et ont besoin de bouger, les règles, toujours des règles.
Je sais ce que certains me diront: mais il faudra bien qu’il en apprenne, la vie est faite de règles, la nature même !
C’est évident qu’il y’en a à connaître le but n’est pas de le laisser livrer à lui même, mais plus quelque chose de bienveillant que règle je n’aime pas ce mot de toute façon, moi la première !
Alors nous avons sauté le pas ! Je ne sais pas de quoi demain sera fait, peut être que ça ne nous conviendra pas, peut être qu’il retournera à l’école, peut être que la vie nous emmènera ailleurs, mais une chose est sûre, c’est que nous avons pris la bonne décision.
J’ai fait ces photos la semaine qui a suivi, j’ai retrouvé un petit garçon bien plus calme (véridique) qui ne se lève pas avant 9h30- 10h, qui joue seul et imagine plein d’histoires, qui est curieux et surtout qui s’amuse et a ravi mon objectif avec ses déguisements, big up à l’homme plein de muscle qui arrive (grâce au costume) à ouvrir les tiroirs de sa commode !;-)
On a pu rencontrer d’autres enfants avec qui il s’est bien amusé, on a fait la ludothèque ou on a emprunté des jeux et on a le temps d’y jouer le soir sans stress avant le repas, on est allés au cinéma et on a collés nos tickets dans un cahier pour en faire un projet d’une année ou plus, on prends le temps de se délasser dans le lit familial avec une histoire sans trop se soucier de l’heure du coucher, on s’est inscrits à un atelier de cirque à faire ensemble, on cuisine…
Et je trouve ça tellemnt génial !
Après tout, pourquoi l’avoir tant désiré si je voulais ensuite qu’il fasse sa propre vie dès 3 ans, il a le temps non?
Nous voulons trop vite qu’ils progressent, qu’ils fassent leur preuve, qu’ils deviennent adultes et peut être même projetons nous sur eux quelque chose d’inaccompli chez nous, moi je veux juste qu’il vive, le reste suivra…
Je le vois mettre un joyeux bordel dans sa chambre et ailleurs, il vit, il rit, notre bonheur à nous c’est ça, être ensemble.
Pour aller plus loin, ce fabuleux article : Apprendre en liberté
Le reportage qui m’a décidée : Etre est devenir de Clara Bellar
Le superbe film Alphabet
Et je ne suis jamais allé à l’école… d’André SternEt internet regorge d’idées et de documentation passionnante !
J’ai aussi eu la chance de rencontrer la même maman trop chouette que toi, et je ne te cache pas que depuis, même si je n’ai pas d’enfants, je parle souvent de ce que tu appelles le unschooling.
Je trouve vraiment cette idée géniale. Mais alors quand tu en parles aux gens ils te disent tous pareil : ok, mais les gamins ils vont pas s’intégrer dans la vie.
(et ta maman elle s’intègre? …)
Je pense que comme pour les convictions alimentaires qui sortent des plans nationaux de santé, la poblacion pense encore trop en « normalité » et fuit vite et loin de tout ce qui peut sortir un peu des rails. Même si c’est mieux, même si c’est plus satisfaisant.
Après tout, c’est tellement plus chouette de vivre une enfance tranquille, plutôt que devoir courir à l’école tous les jours, subir les autres gamins qui parfois sont des pestes.
Y’aura bien assez le temps de perdre son temps à tenter de gagner sa croûte plus tard! 😉
En tout cas c’est adorable ce déguisement de petit félin! 😀
Han mais merci <3
Congrats, Bambi! Très intéressant cet article… même si j’ai pas encore d’enfants, je me pose sans arrêt des questions sur l’éducation de ceux que j’aurai un jour… J’ai particulièrement aimé te lire aujourd’hui 🙂
Et congrats aussi pour le nouveau design, ça fait du bien de se délester du superflu, n’est-ce pas..?
Simple lectrice passive de ton blog depuis un très long moment déjà, je saute le pas aujourd’hui.
Je t’ai vu évoluer au fil de tes articles, prendre des décisions et les assumer pleinement : rien que pour ça, chapeau bas !
Ce sujet de l’école fait résonance en moi : heureuse maman d’1 loulou de 9ans et d’1 choupette de 4ans, l’école, je suis en plein dedans ! Le côté « je suis un mouton » et « je rentre gentiment dans une case et dans le rang », je suis bien d’accord avec toi, c’est un peu le but du système éducatif. Et c’est bien tout le problème… quel dommage…
Je pense également que ce que l’école traditionnelle propose est imparfait, qu’il n’éveille pas nos enfants, les fatiguent, les formatent et, parfois, les ennuient. Réforme après réforme, cela n’y change rien (je n’évoquerai pas les célèbres TAP … 😉 mais bon…).
Chez moi, c’est un peu le même constat : fatigue, stress, énervement, une espèce de refoulement de ce qui les anime vraiment et des « règles » scolaires (les fameuses!) qui sont, par moment, une pure aberration.
Mais chez nous, on n’a pas sauté le pas de l’unschooling … 🙁 …
Alors, je te dis BRAVO pour ce choix. J’espère que tu nous feras part de l’évolution de ton nain et qu’il sera épanoui, créatif, joyeux et heureux comme chaque enfant le mérite.
Tu susciteras à on avis beaucoup de réactions (positives ou négatives) mais je ne peux que t’inviter à suivre tes convictions et à les mener au plus loin (en nous les racontant, de temps en temps 😉 ).
Belle aventure à vous…
Complètement d’accord avec toi ! Mais ensuite ne pas oublier l’aspect financier : en étant maman célibataire sans ressources parallèles autre que mon salaire, il y a des rêves difficilement réalisables. ..
Donc merci d’en profiter pour nous 🙂
Bien entendu, il sous entendait l’aspect financier, mais j’ai tout de même fait un choix même de ce côté pour privilégier le temps avec lui, bien que ce ne soit pas comparable évidemment à ta situation ! 🙂
Je suis totalement fascinée par cette décision et cette vie. Que j’aimerais pouvoir vivre comme ça, avec mon fils, moi qui n’ai jamais jamais assez de temps avec lui pour vivre ensemble tout ce que je voudrais ( compris ne rien faire). Comme Céline au-dessus, la question ne se pose pas pour moi. Et je sais que je me retrouverai vite devant le juge aussi… Je n’oserai sans doute jamais dans tous les cas (fille d’instits et de profs mois-même avec 4 parents, et fille qui se soumets aussi à la société dans une certaine manière). Mais je rêve et en attendant, j’essaie de composer avec toutes les contraintes du monde extérieur, j’essaie de l’accompagner au mieux. Mon fils est un enfant qui a dû mal avec l’école, même s’il est « le meilleur de sa classe ». Le chemin n’est pas simple, et nous nous faisons aider quand c’est trop difficile (pschologue, ça fonctionne bien pour lui). Bon bref, à chaque fois je ramène un peu les choses à moi, mais c’est ce que suscitent tes interrogations et tes choix: une réflexion sur soi. Merci 🙂
PS: techniquement, tu es sencée lui donner des cours et suivre le programme à partir de 6 ans, non?
aaah c’est joli par ici, on a changé la déco? tu trouves que tes photos sont toutes des claques d’arc en ciel ou tu as volontairement zapper la couleur? hehehe
bon l école a la maison, tu le sais deja, ça me travaille! mon ptit garçon a 2 mois, il est grand pour son age et on lui demande deja beaucoup… c’est un fait, ceux qui paraissent plus vieux doivent faire plus de choses! rien que ça, ça m’agace sérieusement… je réfléchis, encore et encore, chaque jour…je n ai pas a poser le pour et le contre, je dois juste me convaincre que je pourrais en être capable…
bises la bambi family
Merci pour cet article 🙂
cette question m’intéresse depuis quelques temps,
depuis que des amis furent en pleine réflexion après avoir vu le film être et devenir.
bref à mon tour ca me trotte dans un coin de la tête…
J’admire ce courage d’aller à contre-courant. Pour des raisons qui ont trait à mon passé, je travaille et ne souhaite pas abandonner ma vie professionnelle à l’extérieur et le salaire qui y est lié. J’ai 4 enfants. Aucun d’entre eux n’est allé à l’école avant 4 ans révolus, voir plus, et de manière assez buissonnière (demi-journées, pas en cas de grosse fatigue,…) La journée, ils sont allés chez une nounou (c’est toujours le cas pour la dernière), au village, et en apprennent tant sur le monde qui les entoure. J’ai dû aussi batailler avec le directeur de l’école pour imposer mon point de vue: celui du vrai respect du rythme de l’enfant et des apprentissages naturels.
Ils ont réintégré le circuit normal au CP (je ne suis pas assez disponible pour faire l’école à la maison, et je reconnais volontiers que chacun son métier)… que les aînés ont allègrement sauté au bout de 2 semaines.
Mon aînée est aujourd’hui en 2nde en internat (filière particulière loin de la maison). Elle rentre le vendredi épuisée par la vie en collectivité H24…
Eh bien en voilà un article intéressant, Souvent, j’aimerais avoir un seul élève (ou 3 car j’ai trois enfants) fut-il un tigre que 30 petits moutons !
j’arrive pas à trouver Etre et devenir en streaming, tu sais s’il est visionable quelque part?
(PS, j’aime beaucoup ton nouveau blog!)
Tu as eu raison de foncer vraiment!!!! Yseult loupe souvent l’école a cause de sa santé et je vois déja son comportement changé, alors je comprend ce que tu dis et je te dis encore bravo!!!! Pis on s’en fout qu’il soit marginal, il sera heureux César!
Merci Amalia 🙂 oui moi aussi je le voyais car césar ratait souvent l’école aussi
Merci pour ce partage. Je n’ai pas encore d’enfant, mais je me pose plein de questions… Notamment liée à la cantine, les goûters d’anniversaire, les sorties aux zoos… Mon compagnon veut être homme au foyer, du coup, pourquoi pas le unschooling ?
ca serait en effet une bonne alternative ? 🙂
Hello =)
Article très intéressant! Perso, je ne pourrais pas me positionner étant donné que je n’ai vécu que des années d’enseignements traditionnels et que je n’ai pas d’enfants, donc difficile de se projeter. Par contre, je comprends tes réflexions sur l’école car je suis prof, mais j’ai choisi de travailler à ma compte pour des ASBL afin de me sentir vraiment utile et d’aider au mieux les enfants. Le circuit de l’enseignement traditionnel ne m’allait vraiment pas : les profs sont cloisonnés et doivent tous suivre une ligne de conduite (je voulais changer certaines choses, mais c’était impossible… on m’a même dit : « vous êtes trop originale pour l’enseignement ». « Désolée de m’habiller en couleurs et d’avoir des mèches roses m’sieur »). On pourrait en parler des heures, je crois.
Après, si tu vas que ton petit bout’chou se porte mieux, c’est tout ce qui compte! Par contre, j’habite en Belgique et je ne pense pas que le unschooling soit aussi « facile » à adopter (administrativement parlant). La loi a été durcie il y a quelques mois d’ailleurs.
Sinon, je te conseille ce discours de Ken Robinson (je l’adore!) qui est top et qui finalement est lié à ta réflexion (enfin, ile me semble)
https://www.ted.com/talks/ken_robinson_says_schools_kill_creativity
Bonne continuation,
Carole
Merci Carole pour ton commentaire, en effet suivant nos positions de vie nos avis divergent parfois 🙂 Mais tu vois même toi tu es trop originale! 😉 Ma maman est instit et des fois elle avait des cheveux roses !^^
Je connais bien Ken robinson en effet et ce discours et super ! 😉 belle journée !
Tu es un amour, merci de tout coeur pour ces mots adorables à propos de mes petits mouflets 🙂
Je vous souhaite une douce aventure remplie de surprises, de découvertes, de glandouille, de télescope près du lac et de maison en bordel 🙂
ça c’est du compliment ! avec plaisir c’est vraiment sincère !
Ton post résonne fortement en moi. Nous avons aussi connu bien des galères à travers l’école traditionnelle et même l’enseignement Montessori… pour finalement cette année, et suite à la lecture du blog d’Add fun and mix, sauter le pas. Homeschooling avec les cours Pi, et sans doute en free style l’an prochain.
Notre vie a entièrement changé, en positif bien-sûr. Et que de progrès ! avec un rythme très cool qui plus est.
Merci beaucoup pour ton post, car même si je suis intimement convaincue de notre bon choix, cela fait du bien de ne pas se sentir seuls !!!
Il est bien craquant, ce petit tigre ! Et je partage ton avis sur la fabuleuse et inspirante Aurélie… Elle m’a poussée à réfléchir à bcp de choses depuis qu’on se connait. Longue et belle vie à votre unschooling, si c’est la méthode qui vous épanouit !
😉 merci Amélie ! longue vie à votre unschooling aussi !
Merci c’est gentil ! Bon, pour le moment les garçons vont à l’école, mais qui sait de quoi l’avenir sera fait ? 😉 Bises et belle soirée
effectivement on ne sait pas ! belle soirée à toi aussi !
Merci pour ton texte. De mon côté, j’ai biaisé quand le fiston est entré en maternelle. Je travaillais à temps partiel. Dès le premier jour, j’ai parlé avec la maîtresse que le fiston n’irait à l’école que le matin lorsque je ne travaillais pas. Je ne me souviens pas d’avoir eu à négocier. Je l’ai proposé, cela a été accepté. Aussi simple que ça parce que j’étais réellement convaincue des bienfaits pour le fiston. Sans embêter les enseignantes.
J’allais le chercher, nous déjeunions ensemble, il faisait la sieste et on jouait, se baladait, lisait ensuite. cela pouvait deux, trois ou les quatre jours de la semaine, selon mon emploi du temps. Quand je travaillais, il allait à l’école toute la journée (nounou ne pouvait pas le prendre l’après-midi). On a fait ça pendant les deux premières années de maternelle. Cela n’a pas posé de soucis aux institutrices. Au contraire, un enfant de moins l’après-midi et c’est moins de bruits et plus d’attention à ceux qui restent. On est à la campagne et 80 % des petits viennent en bus (et se lèvent tôt) ou sont mis en garderie dès 7 h 30, pour les plus matinaux. Un gamin en moins l’après-midi, c’est agréable pour tous.
En dernière année de maternelle, nous avons eu la perle des maîtresses. Elle m’a prévenue dès le mois de juin que le fiston devrait aller à l’école toute la journée ! C’était bien vu, on a eu le temps d’en parler pendant les vacances d’été. Et comme elle était extra, elle laissait un temps calme aux enfants qui avaient besoin de sieste (dont le mien). J’ai biaisé par rapport à l’école à la maison et à ce que tu fais. J’ai adapté ma situation familiale et professionnelle à ce que je crois profondément pour le bien du fiston : alons-y mais à son rythme. Il est aujourd’hui en CE1 et tout va bien.
Si tu penses que c’est le mieux pour lui alors c’est l’essentiel . Nous c’était pas tant le problème du rythme si ce n’est le lèver le matin que je trouvais difficile mais plutôt un point de vue de les enfermer dans des façons de faire bien trop tôt aussi adorable la maîtresse puisse t’être elle suit un programme qu’on lui a imposé . Tout le monde est éduqué de la même façon et il y’a je trouve peu de place à la créativité et bien trop de règles .;)
Bonjour!
Je découvre ton blog (c’est moi d’ailleurs qui t’ai envoyé une demande sur IG ) et cet article! Ma fille est en cp, et c’est un véritable calvaire cette année… Je ne la reconnais plus! Une pression énorme, un niveau de fatigue incommensurable… Déjà en maternelle j’avais des doutes sur les bienfaits de l’école sur elle mais là je n’ai plus de doutes, elle se perd c’est tout. Je réfléchis beaucoup à lui faire prendre un nouveau chemin, c’est pas facile… En tout cas, je suis fan de ton blog, je pense que je vais me consacrer une soirée »review » de tous tes articles
merci Andry, le tout c’est que toi tu te retrouves dans cette décision que tu penses juste 🙂
Je découvre cet article avec beaucoup d’intérêt. Le Unschooling est une pratique qui m’a toujours beaucoup intéressée, j’ai lu pas mal sur le sujet avant et pendant ma grossesse notamment et j’ai trouvé que c’était une super manière d’aborder l’apprentissage dans le sens large. Et puis voilà mon fils est arrivé, au-delà des aspects financiers (qui pour moi sont importants, j’ai toujours en tête de garder une certaine indépendance de ce côté là) j’ai réalisé à quel point j’aimais mon travail (en tant qu’éducatrice de jeunes enfants), à quel point il m’apportait et nourrissait aussi la vie à la maison… alors j’ai laissé cette idée de côté. Mon fils est rentré à l’école en septembre, je me retrouve dans certains points que tu évoques (les règles, l’agitation…) et moins dans d’autres (pour l’alimentation c’est plus souple je trouve). Je ne dis pas que je suis convaincue mais ce que j’apprécie malgré tout c’est le fait qu’il soit confronté à d’autres adultes, d’autres enfants, d’autres manières de faire, certaines qui me conviennent, d’autres non mais de lui apprendre à naviguer entre tout ça et surtout « loin » de moi. Je m’amuse qu’il ne veuille pas tout me raconter, j’apprécie de ne pas tout savoir et de me dire qu’il choisit ce dont il veut me parler ou pas. En dehors de ces moments, j’alterne entre moments et activités ensemble et en autonomie en fonction de ce qu’il me montre 😉
merci megahertz, ravie que mon article te plaise. la ou je voudrais juste té répondre, cest que trop souvent à tort nous pensons que les enfants non scho ne sont pas confrontés aux autres, hors c’est tellement dommage car c’est faux. Avec César nous voyons bien plus d’enfants qu’à l’école ou il voyait toujours les mêmes, là ça change souvent, il voie plein d’adultes différents avec qui il discute et apprends, certains ne sont pas d’accord ça arrive, nous avons des amis qui ont des enfants et leur règles ne sont pas les notres il apprends aussi comme ça 🙂
Si tu aimes ton métier c’est encore mieux, moi le mien c’est rester avec les miens le plus souvent possible et vivre avec eux autant que je le peux pour moi le travail est secondaire. Le tout c’est de se retrouver soi 🙂
Oui tout à fait je suis d’accord, je ne pense pas que l’argument concernant à dire que le unshooling empêche la socialisation soit justifié, mais ce que j’apprécie c’est qu’il en fasse l’expérience de l’autre aussi sans moi. Après je reconnais que je suis plus dubitative sur le moment où il devra aller au primaire, notamment à cause de la questions des « devoirs » pourtant interdits et du fait que cela creuse certaines inégalités, mais chaque chose en son temps. L’important est en effet de se retrouver soi et de rester à l’écoute de son enfant également. Merci en tout cas de montrer des alternatives possibles pour moi c’est là l’essentiel.
Hey!
Quelle merveille! Quelle belle et bonne et saine idée! Quel bon sens que le tien (le votre ?)!
Ma Maman chérie est institutrice avec des enfants de 11-12 ans, j’ai une petite fille magnifique a 15 mois et je vis en Suisse… et pourtant je ne scolariserai pas non plus mon enfant. Au-delà de mon aversion naturelle pour les »c’est comme ça et pas autrement… pourquoi? bein parce que c’est comme ça », je suis bien trop curieuse de découvrir jour après jour le développement naturel d’un enfant qu’on ne dérange pas en permanence. Mon compagnon, qui est simplement employé de commerce s’inquiète un peu que j’en fasse une sauvage asociale, ainsi que pour nos finances, mais je viens de tomber sur le témoignage d’André Stern (le fils d’Arno Stern) sur youtube et je vais lui montrer ça ce soir (à mon homme, pas à André, ni à Arno). Ce dont il parle résume totalement ce dont j’avais déjà l’intuition: si je ne dérange pas mon enfant dans ce qu’il fait, alors il joue toujours et sa vie est belle. Il devient intelligent sur tous les plans (pas que dans sa tête) et non, ne devient pas un ermite en puissance.
Voici le lien pour si ça t’intéresse: https://www.youtube.com/watch?v=bnaBcCBgNLk
Belle journée et au plaisir de lire tout ton blog!
Isaline
Quand j’ai vu le documentaire etre et devenir ça été pour moi une évidence. Je suis allée voir Ancré Stern en conférence ce fut une révélation ! Belle découverte de ta petite ! 🙂
Bonjour ;
Après la découverte de ton Instagram je découvre ton site qui me parle énormément. J’essaie également de vivre une vie saine, funky et dans le désir du mieux faire. Je m’intéresse depuis quelque temps à l’unschooling car ma fille de 6 ans est entrée au CP cette année et je ne suis plus du tout satisfaite de l’enseignement qu’elle reçoit ainsi que des horaires qui ne prennent pas en compte les besoins physiologiques de nos enfants. Il y a peu, ma Little L. rentrait à la maison énervée, elle essayait de donner des coups, elle était insolente et j’ai réussie à la re-canaliser grâce au temps pris avec elle, à faire des activités qui LUI plaise et dont elle est le moteur et l’actrice principale. Donc je ne sais pas encore bien par où commencer pour aller vers cette démarche de l’unschooling (surtout en étant parent séparé il me faudra l’accord de son père), mais ce qui est sûr c’est qu’à la maison nous faisons de notre mieux pour que sa curiosité soit toujours assouvie et pour que les activités proposées lui donnent envie d’aller plus loin et d’avoir confiance. Je vais regarder avec intérêt les reportages que tu mets en lien à la fin de ton article. Peut-être qu’un jour je me sentirai de franchir le pas. Je l’espère en tout cas.
Merci pour ce témoignage.
Belle journée.
merci beaucoup pour ton commentaire.
En effet il faut écouter leurs besoins mais aussi les nôtres pour que tout le monde se sentent à sa place au quotidien !
Sujet très intéressant! Je me permets de commenter en tant que personne qui a connu l unschooling durant son enfance/adolescence. Pour moi il s est agi au final d une expérience mitigée (j ai beaucoup souhaité réintégrer l école en grandissant) mais en grande partie a cause d un manque de socialisation avec des jeunes de mon âge (je faisais quelques activités, heureusement) et surtout j aurais adoré connaître des familles et enfants dans la même situation que moi. J avais l impression que notre famille était la seule a suivre ce schéma de refus de l école, un choix qui était souvent franchement critiqué devant moi par notre entourage (adultes comme enfants). A cause de cela, et d un certain isolement je me suis retrouvé peu a peu dans une forme de phobie sociale. Il m a fallu du temps pour en sortir et accepter que je ne valais pas moins que les autres pour ne pas avoir suivi la même éducation. Donc mon avis est que tout dépend de la manière de faire, et qu avec un cercle présent et varié ça peut être une très belle expérience pour les enfants. Ce que j ai adoré en revanche c était de pouvoir lire énormément, me promener en.journée avec mes frères et soeurs, partir en vacances en décalé…. On a suivi le programme scolaire dans un cours a distance et j ai.passé mon.baccalauréat puis deux diplômes d université sans problème, autres que cette anxiété généralisée avec penchant social. Aujourd’hui, ironiquement, je travaille dans une école!! Cela m intéresse beaucoup de voir en action un système éducatif qui ne m a que très peu concerné dans ma vie. J aime observer les enseignants au travail -en particulier en maternelle- mais je constate aussi les pesanteurs de ce système pour les petits, soumis a énormément de règles et d horaires. Je songe a effectuer plus tard une formation d éducateur montessori, histoire peut-être de concilier mes expériences de l éducation 🙂 voilà un pavé pour te raconter mon histoire! Je découvre depuis peu ton.blog que je trouve magnifique grâce a Elise de Madmoizelle. A bientôt!