Skip to main content
MILITERVegan

Mon bébé vg, notre parcours,mes principes

par 18 avril 2016avril 19th, 201612 Comments

Bon, ok, ce n’est plus vraiment un bébé, mais ça me rassure de le dire, même si il râle un peu.
Aujourd’hui, je vous parle d’un sujet qui me tient à cœur, ou plutôt deux :  mon fils et le véganisme.
Je reçois régulièrement des mails me demandant des conseils. Je vais vous parler ici de ma propre expérience, je ne suis pas le savoir absolu, ne prenez donc pas ça comme un dogme.
Le plus important c’est d’essayer ! Fiez vous à vôtre ressenti et tordez le cou aux idées reçues toutes faites, il n’y a rien de pire !
Remettez en question votre quotidien, posez vous des questions, mêmes si elles sont inconfortables !
N’ayez pas peur de sortir de votre zone de confort ainsi que vos enfants. C’est passionnant d’apprendre, encore et toujours, de ne pas avoir un seul avis mais de voir d’autre possibilités ou de  façon de voir les choses. Et combattre sa propre mauvaise foi.
Quand César était bébé, je mangeais de la viande, sa diversification s’est donc faite dans ce sens. Pour nous c’était tout à fait normal.
Et je ne me posais pas plus de questions. J’aurais pu pourtant me jeter sur quelqu’un de toutes mes forces si je l’avais surpris en train de faire du mal à un animal. Peut importe son espèce.

Petite, par exemple, je détestais les chasseurs, j’étais très virulente dès l’âge de 5 ans, je me mettais dans tous mes états quand je voyais partir mon oncle à la chasse.
Je n’acceptais de manger que poulet, porc et bœuf. Et encore, il ne fallait surtout pas qu’il y ‘ai de sang dans mon assiette, sinon c’était drame assuré et il était impensable que je touche à mon plat.
Je détestais toucher la viande, et je pleurais devant les aquariums de crabes et écrevisses, pinces liées, qui allaient êtres cuits vivants… J’ai gouté une fois les grenouilles, car on me tannait que c’était délicieux, j’ai trouvé tellement affreux de séparer les deux petites pattes qui craquaient sous les bruit de petits os que j’ai cru tourner de l’œil. L’odeur des œufs me dégoutait, et je ne parle pas de celle du poulet, erk! Bref, j’étais destiné à devenir au moins végétarienne !

Quand j’ai rencontré mon homme, nous avions tous les deux des idées déjà sur le végétarisme, sans jamais franchir le pas. Il avait vu Earthlings qui l’avait secoué (attention âmes sensibles s’abstenir!, moi j’étais déjà convaincue, le problème c’était juste mon assiette, qu’allais-je manger ?

Quand j’y pense je me demande bien pourquoi tant de temps. C’est sans doute ce dont nous avions besoin. Nous avons commencé à consommer de plus en plus bio, puis totalement, ainsi que le peu de viande que nous achetions. Puis, on a trouvé ça vraiment trop cher. Alors on s’est demandé si on en avait vraiment besoin. C’est là ou on l’a supprimé, sûrs et fiers de nous.
J’ai continué un temps le poisson, persuadée que ce n’était pas la même chose… Jusqu’à ce que j’achète ce livre  de Alexandra Lassus, être végétarien, ou il était expliqué la pêche, ce qu’ils vivaient, la souffrance qu’ils enduraient, j’étais en colère et si impuissante..  Elle cloue le bec au blague tellement nulles que nous essuyons, encore et toujours… Elle rassure et vous ouvre les yeux, sur le point de vue éthique, écologique, et il est super bien illustré je vous le recommande pour démarrer.
Alors ma force a été de ne plus consommer leurs produits. Jamais.  Je ne serais plus commanditaire de la mort des animaux, pour répondre à mes penchants gustatifs. Je voulais pouvoir me nourrir sans avoir besoin de faire du mal.
J’avoue je me suis posée la question pour César, et lui ? Qu’allais je lui dire ? Et bien la vérité tout simplement. Je lui ai dit avec des livres et des mots adaptés à son âge, des explications claires. Ça n’a pas été simple au départ, son père n’était pas d’accord pour lui dire qu’on tuait les animaux pour les manger… C’est là ou j’ai vu à quel point on se voilait la face.
Je n’ai jamais eu peur qu’il soit carencé, j’avais plutôt des certitudes qu’il mange mieux et soit plus conscient. Je n’ai pas eu peur de l’induire en erreur ou de lui imposer mes choix non plus comme j’ai pu l’entendre dire trop souvent. Si nous allons par là, nous imposons tout à nos enfants en commençant par leur existence, puis leur prénom, leur façon de vivre, leur éducation, tout est imposé puisqu’il vivent avec nous. Je me suis même sentie responsable et investie de cette mission pour partager mes convictions avec lui, de lui ouvrir les yeux sur des vérités que peu de gens veulent entendre et qu’il puisse grandir avec. C’est un choix en effet.

Son papa a finalement suivi.
Etant donné qu’il y va un week-end sur deux , il mange encore de la viande là-bas, je ne peux pas aller contre ça, et accepte que je ne peux pas tout contrôler.
Sa consommation est vraiment des moindres, et il sait que ce sont les choix de son père et les nôtres ici.
Mais, car il y ‘a un mais. Ici, nous en parlons. Des fois beaucoup, des fois pas du tout. Je ne le culpabilise pas de consommer de la viande chez son papa, par contre, je lui explique mes choix et mes principes.
Il y’ a des sujets sur lesquels je suis intraitable.
Pas de cirques, pas de parcs aquatiques, pas de zoos, pas de corridas, nous sommes anti fourrures, et nous expliquons pourquoi. Il le sait même si pour lui des fois c’est encore un peu confus. Je sais qu’il fera son chemin avec toutes ces informations et qu’il fera ses choix responsables en fonction. Je lui fais confiance.
Alors je vous ai fait une petite sélection de livres que nous avons à la maison, qui nous ont aidé au début ou au quotidien et qui sont de merveilleux ouvrages !
Je commence avec Bébé Veggie, généreusement envoyé par les éditions laplage et je suis ravie car il est vraiment très complet. Pour les novices comme les plus avancés. Très bien écrit par Antigone (Ophélie Véron) qu’on ne présente plus en partie et d’une nutritionniste Linda Louis, vous trouverez toutes les réponses à vos questions concernant le végétalisme et bébé ou encore grossesse !
A la fin une mine d’informations essentielles sous forme de sources diverses extrêmement complète pour appuyer vos recherches si vous le souhaitez. J’ai découvert ainsi la diversification faite par l’enfant que je ne connaissais pas, et je le regrette bien car je l’aurais certainement mise en place avec César.
Il y’ a deux parties distinctes dans ce livre, une sur les renseignements vraiment complets, pour répondre à vos questions et la deuxième avec de supers recettes pour passer à l’action ! De bien jolies photos toutes douces, une présentation agréable viennent parfaire ce petit livre indispensable. J’aime vraiment les éditions laplage pour ça, les sujets sont toujours très intéressants et vraiment bien mis en avant.
Je regrette que César soit un peu grand pour certaines que je n’ai pas pu tester, comme des petites purées ou compotes.
Attention tout de même car une amie m’en a fait la réflexion, beaucoup d’ingrédients sont issus de l’agriculture bio donc qu’on ne trouve pas forcément en magasin conventionnel! (quoique vu que maintenant les grandes surfaces ont plus de choix aussi. 🙂
IMG_3051IMG_3050IMG_3045IMG_3044IMG_3048On passe ensuite au livres pour enfants, il en existe bien plus qu’on ne croit. Certains sont prêtés par des amis conernés, d’autres que l’on achète car indispensables à sa bibliothèque.IMG_3028Je commence avec « Le cochon d’Emile, » que je ne peux que vous recommander. Emile est boucher, il vit paisiblement, jusqu’à ce que son chemin croise celui d’un petit cochon de lait qui va le faire réfléchir sur son activité. Même si j’ai pu le trouver assez « cash » au départ, je le trouve finalement très bien. J’ai une copine qui m’en a fait la remarque d’ailleurs, alors que pourtant certains dessins animés sont bien pires.. non ? (On va être choqué d’un livre pour enfant ou on voit une tête coupée de cochon alors que ça existe dans la vraie vie et c’est ça qui fait le contenu de leurs assiettes mais par contre le fait que les dessins animés soient en majorité orientés violences, combat, guerre, gagnant/perdant et autres absurdités.. là non..)
Il montre aussi que le boucher, malgré son travail peut aussi être une personne sensible et réfléchir à d’autres façons de faire.
Ce livre est juste, et les images très parlantes, César le connaît par cœur et c’est un de ses préférés. J’aime beaucoup les illustrations.IMG_3030IMG_3032IMG_3033J’aime pas les côtelettes m’a été conseillé par ma libraire (je vous la recommande d’ailleurs si vous êtes de Toulouse, librairie Floury Frères, très bien et vraiment pointue si on a besoin). Il est sympa et drôle. L’histoire est sur une famille d’ogre (bon mangeurs d’enfants bof bof lol) qui ont un enfant qui préfère les fruits au plats en sauce de sa maman de viande ou autre côtelette juteuse. Il est marrant pour aussi tordre le coup à de vieilles croyances, comme la maman qui l’emmène chez le médecin mortifiée et persuadée que son fils est gravement malade, finalement rassurée par son médecin qui dit qu’il est juste végétarien. Ou le papa qui pense que l’on est pas un vrai ogre si on ne menage pas de viande (rapport à la virilité intéressante), finalement Oscar ouvrira un restau vg (décidément on convainc les gens par l’assiette;-) et son papa et sa maman seront supers fiers et se régaleront. Pas mal et court, idéal pour l’histoire du soir.IMG_3035IMG_3037T-Vegi, que j’ai vu sur plusieurs blog déjà.
Honnêtement je l’ai acheté, car César adore les dinosaures, mais on en avait déjà un de la même veine, je me demande d’ailleurs si l’inspi ne vient pas de là, ça peut faire un peu doublon, mais au moins il est en français.
Quoique à l’intérieur, T-Végi, prouve qu’il a la même force que ses amis t-Rex qui mangent de la viande et qu’il peut lui aussi soulever des rochers. Bon on est d’accord, un t-rx vg on en doute, mais il est question d’aider l’enfant à se rassurer par rapport à des codes ou des choses qu’il connaît déjà ou maîtrise pour pouvoir se situer dans un espace par rapport aux autres. Les illustrations sont jolies, encore une fois on traite du même sujet qui a la peau dure, il devrait manger de la viande, il va être malade, rejet de ses camarades et de son entourage, compenser par d’autres choses.Puis « happy end », tous les copains se rendent compte qu’ils ont été cons et font une méga teuf vg pour leur copain. Depuis le temps que je le dis.. lol IMG_3012 IMG_3014Une oie dans la main. Ce livre, comme le cochon d’Emile nous a été généreusement prêté par une amie. Petit et mignon, il traite lui aussi de végétarisme. Une oie sur un bateau, se sauve les plumes in extremis chaque soir de la casserole du cuisto, en lui proposant à la place de cuisiner. Des légumes, du riz, etc, et évidemment l’équipage se régale. Sauf qu’un jour le bateau chavire et l’oie sait nager, et elle sauve le cuistot en lui montrant qu’il avait besoin d’elle sur ce coup là et qu’il aurait été bien embêté si il l’avait mangé. Les illustrations sont chouettes, les personnages sont peints sur les mains avec de la peinture, et à la fin il y’a un tuto pour en faire de même, et ça c’est trop chouette, on le prévoit bientôt pour nous.
Voilà, pour les livres, vous avez encore d’autres liens sur mon précèdent article ici sur des livres véganes cette fois.

Je vous recommande également, l’excellent Grimoire Seitanique qui marche super bien ici avec César fan de musique rock, pour montrer que même les gros metalleux peuvent être vg.
N’hésitez pas à en discuter avec eux, sans complexes, leur montrer les choses qui existent et qui comptent à nos yeux, c’est important, mais surtout de leur enseigner la compassion et le respect de chacun qui je pense fera de nos enfants des êtres respectueux des uns des autres pour nous amener vers un monde sans doute meilleur.IMG_3039

 

 

On coiffe nos chihuahuas de capuches en skaï et on voue un culte aux chatons sur internet tout en restant totalement indifférent à la souffrance des animaux d’élevage. Et si ce dénigrement de certaines éspèces n’était qu’une bonne excuse pour justifier le fait que leur exploitation et leur mort nous sont profitables?

Join the discussion 12 Comments

  • Emilia dit :

    Merci pour cet article qui explique ton cheminement personnel et rassure surement celles qui cheminent aussi, à leur façon et à leur rythme.

  • Amalia dit :

    Oh merci Amélie pour cette chouette sélection de livres!
    Je ne comprends pas pourquoi il ne faut pas dire aux enfant que l’on tue les animaux pour les manger, je connais quelqu’un qui a ce point de vue la aussi ça me désole. Je ne suis pas végétarienne, mais on mange de la viande deux fois par semaine. Je ne vais pas au cirque ni parc aquatique, par contre je m’autorise Océanopolis a Brest ou les poissons sont dans leurs milieux naturels et il n’y a pas de spectacles. Bon j’ai encore achement de chemin a faire je sais bien.

  • prettyarty dit :

    c’est ce que j’essaie de faire avec mes enfants. ma fille a 7 ans, elle est déjà allée au cirque, mais je ne souhaite plus qu’on le refasse, je lui ai expliqué et elle est d’accord mais elle me rétorque qu’elle aime bien car elle adore les clowns.. pas facile. A la maison on mange végé mais son père cuisine encore de temps en temps du boeuf. chez leurs grands parents aussi ils mangent omni. j’ai acheté deux livres pour les sensibiliser, mais on me fait passer un peu pour une extrémiste, limite je les perturbe… pas évident aussi de trouver les bons mots pour leue expliquer

  • Laura dit :

    Merci pour ce bel article rempli de découvertes, le livre bébé veggie me tente bien, pas encore de bébé mais comme je vois qu’il y a même des conseils « préconception » haha 🙂
    J’ai vu sur ton compte Instagram (que je peux voir maintenant youpi) que tu allais passer avec ta famille sur France 2 bientôt, impatiente de voir ça! Tu es vraiment une personne très inspirante !

  • Chlouwy dit :

    Merci beaucoup beaucoup pour cet article qui fait du bien, et qui nous conforte dans nos choix.
    Merci aussi pour les bonnes idées de lecture, on a aussi le livre Bébé veggie à la maison, et il est vraiment super !! (par contre juste Linda Louis est photographe et auteur culinaire mais pas nutritionniste, ce n’est pas elle qui a fait la préface nutrition !)
    En tout cas merci de nous donner les grandes lignes de ton parcours végétal ♥

  • Laura dit :

    Coucou! Je t’ai regardé sur Fr2, bravo! J’ai eu très envie de gouter tes tapas, les gens avaient l’air de tellement se régaler
    Et César est trop chou et n’hésite pas à répondre aux questions, ton appart est trop beau aussi, bref, jolie famille et jolie mode de vie ^^

  • Julie dit :

     » On coiffe nos chihuahuas de capuches en skaï et on voue un culte aux chatons sur internet tout en restant totalement indifférent à la souffrance des animaux d’élevage. Et si ce dénigrement de certaines espèces n’était qu’une bonne excuse pour justifier le fait que leur exploitation et leur mort nous sont profitables? » : non mais tu as juste TELLEMENT raison ! Je ne mange plus de viande depuis une dizaine d’années (j’ai 33 ans) et cela me rassure de voir qu’il existe des gens comme toi, qui ont de l’empathie pour les animaux (tous, pas seulement le leur) et qui ne ferment pas les yeux de toutes leurs forces devant les horreurs commises dans les abattoirs.
    Bisous !

Laisser un commentaire